lundi 31 janvier 2011

Suite au passage en force des nouveaux statuts de la FCS Campus Paris Saclay et des Idex, la FSU, le SES-CGT, SLR, le SNTRS-CGT, l'UNSA Sup-Recherche (liste de signataires à préciser et à compléter) et les organisations à l'initiative de la pétition "Non à l'actuel projet de statuts de la fondation "Campus Paris-Saclay" " vous convient à une réunion-débats, ouverte à tous:

« Fondation Saclay et initiatives d'excellence »
le vendredi 4 février 2011 à Orsay,
amphi F2, bâtiment 450, 12h-13h45.

Ordre du jour:
  • 12h05-12h15: Point d'info Labex, Idex, Polex, etc. (Arnaud Le Ny).
  • 12h15-12h25: Retour sur les CA de fin d'année (P11, 13 décembre 2010 et FCS, 20 décembre 2010) (Intervenants à préciser).
  • 12h25-12h40: Le plan campus vu de différents conseils de l'université Paris 11 (Hélène Gispert).
  • 12h40-12h45: situation dans les autres établissements de la FCS.
  • 12h45-13h45: Débat "perspectives d'actions ... et maintenant .....??"

voir aussi des textes de prises de position sur le blog de l'intersyndicale de l'université Paris-Sud http://intersyndicale-psud.blogspot.com/:


dimanche 30 janvier 2011

FCS (1), “Fondation Paris-Saclay“:
la manoeuvre vient de loin, le piège vient de se refermer.
(C. Eisenbeis et A, Le Ny, FSU, Paris-Sud 11)

Quatre années auront suffi, entre la première annonce du candidat Sarkozy (1) en janvier 2007: “Saclay sera mon chantier (2) présidentiel” et le vote en décembre 2010, par la fondation elle même, de ses nouveaux statuts s’arrogeant tous les pouvoirs. A Saclay, le service public est désormais France Télécomisé, tout est prêt pour la mise en place d'un immense plan social. Gong de fin pour l'autonomie scientifique ou financière et pour les libertés collectives de recherche. Formations universitaires sous le joug de l’”entreprenariat”, du Medef (1), sous couvert de professionnalisation des études. Une propagande effrénée a effacé les principes élémentaires d’un enseignement et d’une recherche pour tous et au service de tous.

Les artisans de cette manoeuvre ont lu Machiavel ou Sun Tzu, “L’art de la guerre”: “La grande science est de lui [à l’ennemi, ndlr] faire vouloir tout ce que vous voulez qu'il fasse, et de lui fournir, sans qu'il s'en aperçoive, tous les moyens de vous seconder.”.

La fondation première formule administrait en 2007 deux RTRA (1) issus de collaborations pré-existantes. En 2008, le plan campus (vente d’une partie du capital d’EDF – dont l'annonce prématurée par M. Sarkozy a coûté 1,5 M(1) d'euros à l'État – pour rénover les campus universitaires) a forcé les établissements du plateau à se regrouper pour former “le” consortium présidentiel, orchestré par ... la fondation. Une fondation à la gouvernance resserrée, tournant le dos à la collégialité universitaire : “C’est clair, ce n’est pas la pagaille” avait commencé à dire M. Sarkozy fin 2010. En 2010, le grand emprunt a remis tout le monde à l’ouvrage pour élaborer des chantiers (2) d’excellence que la fondation s’est alors appropriés en se votant les pleins pouvoirs.

Non, il n'y a pas d'argent, non, il n'y aura pas d'argent. Au mieux, il n'y aura que redistribution, prendre aux établissements pauvres pour donner aux établissements un peu moins pauvres. Les seuls effets avérés aujourd'hui de tous ces plan campus, ou de relance sont des retenues budgétaires pour le remboursement des intérêts d'emprunts. Les premières miettes ne sont annoncées que pour fin 2011, début 2012, mais une nouvelle structure est si vite arrivée... Au JO (1) début décembre, la publication de l’accord ANR-FCS (1) faisait apparaître une nouvelle structure de pilotage, toujours plus resserrée, toujours
plus haut.

(1) peu importe la signification, l’important, c’est le sigle.
(2) destruction au bulldozer.
Initiatives d'excellence et Grand Emprunt:
les tours de passe-passe du gouvernement
(C. Eisenbeis et A. Le Ny, FSU, Paris-Sud 11)

Lancés fin juillet dans l'indifférence quasi-générale avec des délais extrêmement courts, les appels d'offre en « ex » (equipex, labex, idex) s'avèrent être de redoutables armes à munitions multiples. Outil d'artifice comptable pour afficher un budget en trompe l'oeil, organisation du déficit de la Nation au profit du patronat et renforcement des milieux financiers, ils jouent également un rôle clé dans la stratégie de déstructuration des services publics d'Enseignement Supérieur et de Recherche. Dans l'urgence, et devant les réductions drastiques de crédits récurrents, les laboratoires se sont rués dans une course à l'échalote qui aura finalement permis au ministère de faire un joli tour de passe-passe : Faire faire le boulot d'exclusion de pans entiers des recherches d'une université par les universitaires eux-mêmes. Alors qu'ils ne semblent plus cumulables avec les autres appels d'offre, les equipex lauréats dévoilés récemment ressemblent pour beaucoup à des lots de consolation, tandis que les régions Île de France, PACA et Rhône-Alpes se taillent la part du Lyon. Priorité de Sarkozy, qui pilote directement les projets de la FCS Paris-Saclay, cette dernière est particulièrement bien lotie, remportant notamment le pompon avec un projet, rédigé en 2 mois, de 20 000 000 euros tout ronds dont finalement on n'est peut-être pas près de voir la couleur.

vendredi 7 janvier 2011


Les sections SNTRS-CGT et SES-CGT d’Orsay communiquent:


Les sections CGT du campus d’Orsay prennent note et regrettent le vote des statuts de la fondation de coopération scientifique « Campus Paris Saclay », lors du dernier CA de l’Université (13 décembre 2010).


L’article 1 des statuts stipule que la fondation « a pour objet la définition et la mise en œuvre d’une stratégie scientifique commune de coopération pour développer la recherche, la formation à tous les niveaux (…) Elle portera le périmètre d’excellence de l’initiative d’excellence présentée dans le cadre des investissements d’avenir ».


Les sections CGT du campus d’Orsay considèrent que cette fondation est un outil de modification profonde de nos structures de recherche et d’enseignement supérieur. Elles appellent l’ensemble des personnels à prendre connaissance du Communiqué du SNTRS-CGT et de la FERC SUP-CGT à propos de cette fondation (publié le 7 décembre 2010). Comme il est dit dans le texte : la fondation « vise ni plus ni moins à mettre l'enseignement et la recherche au service des entreprises pour accroître leur compétitivité (….) la fondation est dotée d’une gouvernance qui retire à la communauté universitaire et scientifique toute maîtrise sur ses orientations ».


La mise en place de cette fondation imposée contre la volonté des personnels et en pleine contradiction avec leurs aspirations, annonce en elle-même la fermeture d’entités dans ces deux secteurs (recherche et enseignement supérieur) par la mise en place d’une politique accrue et accélérée des partenariats public-privé, et menace profondément les UMR.


Le SNTRS-CGT et le SES-CGT d’Orsay appellent les personnels à se mobiliser pour :


- le maintien de nos unités, menacées par la mise en place des LABEX ;

- le maintien de nos services, menacés par les regroupements et mutualisations ;

- le maintien de nos emplois, menacés par la RGPP ;

- le maintien de nos budgets (2011 : diminution de 15 % en moyenne des soutiens de base aux unités) ;

- le maintien de toutes les disciplines, de toutes les thématiques de recherche et de toutes les formations délivrées par l’université ;

- le maintien de tous les diplômes, dont l’État doit conserver le monopole ;


ce qu’en aucun cas cette fondation ne pourra assurer !





Orsay, le 7 janvier 2011














Communiqué du SNTRS-CGT et de la FERC SUP-CGT

à propos de la FCS du plateau de Saclay (7 décembre 2010)

Un outil du gouvernement pour soumettre tous les acteurs du site


En contradiction avec les aspirations largement exprimées par la communauté universitaire lors du mouvement de 2009, le gouvernement continue d'imposer ses projets. Il vient de constituer la Fondation de Coopération Scientifique (FCS) du plateau de Saclay, personne morale de droit privé qui regroupe de nombreux établissements d'enseignement et de recherche, des entreprises et des collectivités territoriales. Elle vise ni plus ni moins à mettre l'enseignement et la recherche au service des entreprises pour accroître leur compétitivité.

Pour cela, la FCS a reçu des moyens considérables. D'abord, il s'agit d'1 milliard d’euros de consommables dans le cadre du Grand Emprunt, dont on sait qu'il favorise la concentration des moyens de la recherche sur quelques sites privilégiés au détriment du financement de tous les laboratoires. Il favorise aussi le développement de formes précaires d'emploi. La FCS concentre en outre la contribution financière des partenaires, l’organisation des implantations sur le site, la maîtrise de la valorisation, le pouvoir d’intervenir dans la définition et le choix des projets d'excellence (LabEx, IdEx). Avec ces moyens, la FCS pèse lourdement sur les orientations de la recherche et de l’enseignement supérieur.

Or la Fondation est dotée d'une gouvernance qui retire à la communauté universitaire et scientifique toute maîtrise sur ces orientations. Les milliers de salariés et les dizaines de milliers d’étudiants des établissements publics concernés (CNRS, Université Paris XI...) se trouvent marginalisés dans les instances de la FCS. Les ITA et les BIATOS sont complètement exclus. Les enseignants-chercheurs ou chercheurs ont un tout petit strapontin (2 voix). Les établissements eux-mêmes, CNRS et Université Paris XI, sont marginalisés avec respectivement 11 voix et 7 voix sur 125 à l’Assemblée Générale. Les conséquences vont être rudes pour la recherche non finalisée et pour certaines disciplines qui pourraient, à terme, disparaître du site.

Le SNTRS-CGT et la FERC SUP-CGT dénoncent :

  • Le risque de disparition de certaines disciplines et enseignements existants sur le site.

  • L'absence de démocratie dans l’organisation et la vie du site.

  • La focalisation des moyens sur les priorités du gouvernement.

  • Le recours au Grand Emprunt qui va enfoncer les Établissements dans la financiarisation et les PPP (Partenariats Public Privé).

  • La distribution des moyens par des appels d’offres

Le SNTRS-CGT et la FERC SUP-CGT revendiquent :

    • la distribution des moyens par les Organismes et les Universités après une évaluation par les instances représentatives.

    • que le financement récurrent des laboratoires, qui baisse encore sérieusement cette année, redevienne leur source principale de moyens.

    • la création de poste de titulaires pour la recherche et l'enseignement publics.

    • La rénovation urgente du patrimoine immobilier de l’Université Paris XI.


Les problèmes de fond posés par la FCS ne peuvent être résolus par des améliorations cosmétiques. L’évolution de l’organisation du site doit être débattue avec tous les acteurs concernés Organismes publics de recherche, Universités, Grandes Écoles, recherche privée et leurs représentants des personnels. Tout n’est pas joué. Le SNTRS-CGT et la FERC SUP-CGT appellent les personnels à se mobiliser contre la mise en place de la FCS.